Vous êtes ici :   Accueil »
    Imprimer la page...

Nouvelles

Les nouvelles actives sont postérieures au 03/10/2014
Les nouvelles antérieures sont consultables dans les  Archives des nouvelles

2010 Année mondiale de la biodiversité

Bruxelles Nature craint une hécatombe

d’abeilles et bourdons avenue de Tervuren

Les associations attentives à la nature bruxelloise, regroupées sous la bannière de Bruxelles-Nature, tirent la sonnette d’alarme: le remplacement des marronniers, av. de Tervuren,  par des tilleuls argentés risque d’avoir des incidences très graves sur les populations d’insectes butineurs.

En effet, l’arbre de remplacement choisi, le tilleul argenté (Tilia tomentosa) est un arbre très odorant, à l’odeur parfois même écœurante.  Dans la nature, les odeurs sont
liées à l’annonce de nourriture, elles indiquent la présence de nectar aux insectes en quête de ce liquide sucré. 

Ce parfum puissant secrété par le tilleul argenté attire les abeilles à plusieurs kilomètres à la ronde. Une fois sur place nos butineuses, par l’odeur ensorcelées font bombance de pollen et de nectar et repartent ravies.

Sauf qu’il y a un problème de taille : le tilleul continue à diffuser cette odeur attractive lorsqu’il fait très chaud et sec, alors que, par manque d’eau à pomper dans le sol, il ne produit plus ce précieux nectar.  En cas de sécheresse, l’arbre est un leurre pour les abeilles et les bourdons qui accourent au festin annoncé par les sécrétions olfactives mais trouvent table dressée, mais coupes à nectar vides. L’odeur les persuade que la récompense se cache au cœur de la fleur, mais n’y trouvent aucun liquide sucré duquel se régaler. Les insectes errent alors et tournent en rond jusqu’à mourir d’épuisement et de faim. 

Il semble que nos autorités et nos administrations compétentes dans le dossier des arbres de l’avenue de Tervuren n’aient pas été informées de l’aspect docteur Jekyll et Mister Hyde des tilleuls argentés. Cet arbre est interdit de plantation dans certaines régions d’Autriche. En fond de vallée humide, le problème ne se présente pas. L’avenue de Tervuren a-t-elle le profil de « sol riche et frais » ? Peut-être dans le fond, près des étangs Mellaerts, mais ailleurs sur les flancs de la vallée de la Woluwe ?

Pour Bruxelles Nature, le principe de précaution doit s’appliquer dans le présent cas. On ne peut prendre le risque de tuer nos abeilles urbaines les années de sécheresse. Les plantations à Bruxelles doivent tenir compte de la biodiversité urbaine. Dans la ville les arbres vivent, les insectes vivent, les oiseaux vivent, les hommes vivent !

Nous demandons que le choix des espèces plantées se fasse en cohérence avec le milieu urbain dans lequel il se situe.
D’autant plus que d’autres boulevards bruxellois devraient prochainement connaitre le même sort.

Nous souhaitons également la mise en place d’une commission biodiversité, qui examinerait tous les dossiers d’aménagement prochainement connaître le même sort.

Nous souhaitons également la mise en place d’une commission biodiversité, qui examinerait tous les dossiers d’aménagement du territoire, tant public que privé, qui étudierait l’ensemble des éléments influençant le vivant et qui rendrait des avis contraignants.

Marc WOLLAST H. MARDULYN
Apis Bruoc Sella Président de Bruxelles Nature 

GSM : 0475 60 10 78 (pour infos complémentaires)

Suite du dossier.

 

Lire la suite