Communiqué de Presse Mardi 23 juin 2009
Suivi du Cruiser : plus que des doutes !
Le comité de suivi du Cruiser s’est réuni vendredi pour faire le point sur la campagne 2009. Si le lien entre cet insecticide et certains cas de mortalité d’abeilles observés au printemps a été officiellement établi, la décision de renouveler ou non l’autorisation de ce produit est reportée à l’automne. Réaction de FNE.
Le représentant du Ministre de l’agriculture a indiqué vendredi que la décision d’autorisation du Cruiser pour 2010 devrait être prise à la rentrée, après l’observation des ruches du protocole de suivi pendant l’été. Pour le Ministère, certains points demeurent à éclaircir, notamment l’émission des poussières au moment du semis et les pratiques agricoles pouvant favoriser les accidents.
L’AFSSA a en effet confirmé que les deux cas de mortalités aiguës de butineuses observés début avril en Charente-Maritime et Vendée étaient bien liés à l’utilisation du Cruiser en enrobage des semences de maïs, en lien avec de mauvaises pratiques agricoles.
Le rapport final sur le suivi 2008 vient de parvenir aux membres du comité. FNE rappelle qu’elle a toujours contesté le sérieux du protocole lui-même et de sa mise en place sur le terrain. Dans ces conditions, comment tirer des conclusions de ce suivi ?
Durant la réunion, le Centre National de Développement Apicole a par ailleurs confirmé que le déclin des populations d’abeilles était de l’ordre de 30%. De nombreux cas de stérilité des reines (ruches bourdonneuses) ont été également rapportés sans explication.
Dans ce contexte très inquiétant, FNE demande au Ministre de l’Agriculture l’application, en urgence du principe de précaution pour la protection des abeilles et des pollinisateurs en général et lui demande instamment de ne pas renouveler l’autorisation du Cruiser pour la campagne 2010.
Pour Claudine Joly, chargée du dossier à FNE : « Les pollinisateurs sont en danger. Les conséquences de leur disparition éventuelle sont incommensurables. Même si les pesticides ne sont pas l’unique cause de leur déclin, nous devons pour les sauver mettre toutes les chances de notre côté, et donc stopper impérativement l’utilisation de produits qui, comme le Cruiser, sont officiellement reconnus dangereux pour les abeilles. »
Signez la pétition pour l’interdiction immédiatement du Cruiser
et la réduction de moitié de l’usage des pesticides en France :
http://www.fne.asso.fr/fr/actualites/petitions.html
Source: fne.
Cruiser : FNE espère un déblocage du dossier
Aujourd’hui, lors de la réunion du comité de suivi du Cruiser, sera dressé, en présence de Michel Barnier, le bilan d’une année d’utilisation de cet insecticide dangereux pour les abeilles. Sur la base de ces conclusions, le Ministre de l'agriculture décidera si son autorisation sera renouvelée ou non en 2010. FNE a choisi ce jour important pour régler sa dette de 3 000 € à Syngenta, fabricant du Cruiser, et relancer sa pétition.
Ce vendredi, l’administration doit présenter un bilan du suivi 2008/2009 lors de cette réunion du comité de suivi posthomologation du Cruiser. La présence de Michel Barnier en fin de réunion pourrait augurer l'annonce du retrait de l'autorisation de ce produit reconnu dangereux pour les abeilles et dont l'impact réel reste à ce jour mal évalué.
Rappel des faits
En décembre 2008, FNE avait vivement critiqué le renouvellement de l’autorisation du Cruiser pour l’enrobage des semences de maïs, alors que le protocole de suivi mis en place n’avait en rien démontré son innocuité vis-à-vis des abeilles.
Suite à la suspension d'autorisation de ce produit par l'Allemagne, FNE a déposé une requête devant le Conseil d'Etat. La fédération a été condamnée à régler la somme de 3 000 € à la société Syngenta, productrice du Cruiser. Une procédure sur le fond (recours en annulation) est toujours en cours auprès du Conseil d’Etat.
Près de 40 000 signatures recueillies
Fin 2008, FNE a également lancé une pétition pour demander l’interdiction immédiate de cet insecticide. Plus que jamais mobilisée pour que l’autorisation de ce produit ne soit pas renouvelée l’an prochain, FNE diffuse à nouveau sa pétition, qui a déjà recueilli près de 40 000 signatures.
Les pollinisateurs toujours en danger
Pour Claudine Joly, chargée du dossier à FNE : « Les pollinisateurs sont en danger. Même si les pesticides ne sont pas l’unique cause de leur déclin, nous devons pour les sauver mettre toutes les chances de notre côté, et donc stopper impérativement l’utilisation de produits qui, comme le Cruiser, sont officiellement reconnus dangereux pour les abeilles. »
Signez la pétition pour l’interdiction immédiatement du Cruiser et la réduction de moitié de l’usage des pesticides en France :
http://www.fne.asso.fr/fr/actualites/petitions.html
FNE sera représentée par Claudine Joly, qui sera disponible en sortant de réunion vers 17h30 pour répondre aux questions des journalistes.
Le projet de loi dit "Grenelle 1" de mise en œuvre du Grenelle de l'environnement vient d’être adopté par l’Assemblée nationale en seconde lecture. Si la fédération France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et la Ligue Roc tiennent à saluer ce vote quasi-unanime des députés, elles s’interrogent sur la lenteur du processus.
Le projet de loi Grenelle 1 a été présenté par le gouvernement il y a plus d’un an et devra encore passer en seconde lecture au Sénat. Il s’agit, de plus, seulement d’une première étape. La loi Grenelle 1 est une loi de programmation. Elle entérine des objectifs, donne un statut juridique au processus du Grenelle et retranscrit les principales mesures adoptées à l’issue des tables rondes d’octobre 2007. Elle ne détaille pas les modalités concrètes de mise en œuvre de ces mesures. C’est l’objet de la loi portant engagement national pour l'environnement dite "Grenelle 2" actuellement en discussion au sein de la commission des affaires économiques du Sénat. Deux ans après le lancement du Grenelle, la majorité des engagements est encore loin d’être déclinée concrètement sur le terrain. Dans le même temps, les indicateurs environnementaux n’ont cessé de s’aggraver.
La fédération France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Ligue Roc appellent ainsi les sénateurs à adopter au plus vite la loi Grenelle 1 et le gouvernement à accélérer le processus afin que la loi Grenelle 2 soit votée avant la fin de l’année 2009.
Tout au long du processus, nos organisations ont proposé des amendements aux parlementaires afin de porter au mieux les enjeux écologiques. Certains ont été adoptés mais nous avons également fait face à un certain nombre de reculs. C’est pourquoi, pour les articles qui peuvent encore être modifiés, nous appelons les sénateurs à amender le projet de loi sur les aspects suivants :
- porter à 80 kw/h au lieu de 150 kw/h les consommations moyennes d’énergie par mètre carré et par an pour la rénovation du parc de logements.
- remplacer l'appellation "biocarburants" par "agrocarburants" concernant les productions agricoles à vocation énergétique car elle peut induire le consommateur en erreur.
- supprimer la procédure de révision simplifiée des plans d’occupation des sols en matière d’urbanisme.
Nos organisations présenteront des amendements en ce sens aux sénateurs.
Source: LPO France.
La Nuit européenne des Chauves - Souris |
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L'événement, organisé par EUROBATS, a lieu chaque année dans plus de 30 pays.
Source: Eurobats. |
Communiqué de presse - Mardi 16 Juin 2009
Oies cendrées aux Pays-Bas : prolonger la chasse en
France n’est pas la solution !
A la suite de la récente mission parlementaire sur les oies cendrées, certains chasseurs de gibier d’eau cherchent à exploiter la situation aux Pays-Bas pour obtenir une prolongation de la chasse des oies au mois de février. Leur discours est le suivant : puisque l’on détruit des oies aux Pays-Bas, il faudrait en tuer encore davantage en France ! FNE, la LPO, la Ligue ROC et Picardie Nature ne souhaitent pas entrer dans une polémique stérile mais au contraire recentrer le débat sur les véritables enjeux de conservation des oies sauvages.
La plupart des populations d’oies sauvages ont connu ces dernières décennies un accroissement de leurs effectifs en Europe, à la suite des mesures de protection prises en leur faveur. Dans les pays du nord, la présence des oies entraîne parfois des dommages aux récoltes. Confrontés à ce problème depuis plusieurs années, les Pays-Bas ont mis en place, grâce à l’implication de tous les acteurs, un système combinant la création de vastes réserves et de zones de tranquillité pour les oies, des méthodes d’effarouchement pour les éloigner des cultures,l’indemnisation des agriculteurs et en dernier recours, des mesures de destruction.Tout en reconnaissant les difficultés posées à l’agriculture,les néerlandais considèrent le retour de l’oie cendrée comme un succès et se réjouissent de sa présence.
La récente mission parlementaire conduite par le député Jérôme Bignon, à laquelle FNE, la LPO et Picardie Nature ont participé, a permis d’apporter des réponses aux interrogations sur la situation des oies aux Pays-Bas.
Prolonger la chasse ne réduirait pas les dégâts
Tout d’abord, la situation des oies aux Pays-Bas et en France n’est pas comparable. Sur le plan biologique, moins de 5% des oies cendrées nichant aux Pays-Bas sont des migratrices qui transitent par la France. Allonger la période de chasse en France n’aura donc aucune influence sur les dommages agricoles aux Pays-Bas, comme l’a expliqué Berend Voslamber, le scientifique néerlandais coordinateur du programme de marquage des oies cendrées. En revanche, cela mettrait en péril la petite population d’oies qui va nicher en Norvège après avoir traversé notre pays, population qui donne déjà des signes de déclin. Par ailleurs, sur le plan juridique, la France est tenue de fermer la chasse des espèces migratrices durant leur période de migration prénuptiale, afin de respecter la directive européenne « Oiseaux ».
Or la migration de retour des oies est de plus en plus précoce, pour partie à cause du réchauffement climatique, si bien qu’il faudrait aujourd’hui avancer la fermeture de leur chasse à la mi-janvier plutôt que de la repousser en février !
Favoriser l’hivernage des oies en France
La mission parlementaire a aussi apporté un éclairage sur la question : pourquoi ces différences ?
Les Pays-Bas accueillent plus de deux millions d’oies en hiver, alors qu’en France, l’hivernage des oies est presque inexistant. En réalité, les importants effectifs d’oies observés en Belgique et aux Pays-Bas,où elles sont protégées, sont renforcés par une pression de chasse excessive en France qui empêche les oiseaux d’étendre leur aire d’hivernage vers le sud.
Si la France veut véritablement aider les Pays-Bas, il faudrait lever cet obstacle en favorisant dans notre pays le stationnement et l’hivernage des oies cendrées.
Cela passe par la création de zones d’accueil suffisamment vastes et préservées des dérangements. En outre, la présence des oies tout au long de l’hiver permettrait de belles observations à tous
les passionnés d’oiseaux et susciterait le développement d’un tourisme ornithologique, comme il existe déjà aux Pays-Bas.
Source: Fne.
Communiqué de Presse lundi 15 juin 2009
Pièges à surveiller !
Bruxelles. La découverte d’un Hérisson capturé dans une cage-piège, à Wéris (Durbuy), donne l’occasion à la LRBPO d’attirer l’attention du grand public sur le danger de ce type de piège pour la faune sauvage.
C’est dans la cave d’un bâtiment public qu’une cage-piège, probablement destinée à une Fouine, a été découverte par le plus grand des hasards. Elle contenait un Hérisson qui y était piégé depuis au moins 48 heures. L’animal, conduit rapidement au Centre de Revalidation de Wéris, souffrait de nombreuses blessures aux pattes et au museau, ayant tenté à de multiples reprises de sortir de ce piège. De plus, il s’agissait d’une femelle ayant vraisemblablement une nichée dans les environs.
L’identité du piégeur n’est pas encore connue à cette date.
photo de la LRBPO
Si la pose de cages-pièges est autorisée en Région wallonne, il est impératif de les surveiller très fréquemment pour vérifier s’il y a une prise. Garder captif un animal sauvage pendant plusieurs jours sans nourriture et sans eau relève sinon de la cruauté envers les animaux. Rappelons également que le Hérisson est une espèce intégralement protégée.
Hugues FANAL
Directeur
Source: LRBPO.
Observation de la chevêche Athéna.
Inscriptions obligatoires ici.
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