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Rila devant le Parlement Européen

Rubrique : Nos Actions - par Staff

Le premier téléphérique se situe entre le chalet Pionerska et les Sept lacs.

RILA

devant le Parlement Européen

Afficher l'image en taille réelleNous sommes très inquiets concernant la protection de la nature et le respect du Réseau Natura 2000 en Bulgarie.

Deux téléphériques illégaux fonctionnent déjà à Rila.

Nous lançons un appel aux appel aux amis de la Nature afin qu'ils écrivent à leurs Députés européens concernant le respect de la Directive Natura 2000 en Bulgarie.

Il est urgent de prendre des mesures afin d'empêcher la disparition de notre biodiversité.

Le premier téléphérique se situe entre le chalet Pionerska et les Sept lacs.

 
Il fait partie du vaste projet de complexe touristique Panitchichté - les Sept lacs - Kaboul. En 2006, le Ministère de l’Environnement et des Eaux refuse de l’avaliser en l’état parce qu’il déborde largement sur le territoire du Parc National de Rila (une zone Natura 2000), interdit à la construction. Mais en 2007, après le licenciement du directeur du Parc Vassil Petrov, les travaux commencent en toute illégalité.

D’abord, la construction du téléphérique en question et d’une route reliant le chalet Pionerska au village de Panitchichté se fait sans estimation d’impact environnemental, en violation de la Loi de protection de l’environnement. Puis, l’Inspection régionale du bâtiment constate que le trajet de l’installation en construction ne coïncide pas avec celui prévu par l’ancien projet datant de 1998. Même l’ancien projet est illégal parce qu’il est voté par la commune de Sapareva bania après l’expiration de l’estimation d’impact environnemental réalisée en 1995.

Lors des travaux, un abattage intensif de conifères est effectué afin de permettre la plantation des piliers du téléphérique, le tout sans estimation de compatibilité avec Natura 2000 dont le PN de Rila fait partie intégrante. Et qui plus est, l’installation se trouve sur un terrain qui est propriété publique exclusive sans que l’Etat ait concédé celui-ci à la commune de Sapareva bania ou au promoteur. La construction est donc aussi illégale selon les termes de la Loi du domaine de l’Etat et de la Loi des concessions.

Entre-temps, un énorme éboulement de terrain menace la station de départ du téléphérique.

Tous ces faits n’entament pas la bonne humeur du maire de Sapareva bania Sacho Ivanov qui s’est félicité, voici quelques jours, de l’imminente inauguration de l’installation. Il a prétendu être en possession de tous les documents nécessaires à la délivrance d’un permis de mise en marche ; parmi ces documents figureraient aussi les résultats positifs des tests techniques. Vu l’existence avérée d’expertises officielles concernant la base du téléphérique, les allégations du maire, défenseur fervent du projet Panitchichté - les Sept lacs - Kaboul, demandent une confirmation (ou un démenti) de source indépendante.


Le second téléphérique se situe dans la région Bodrost – Kartala à 30 km de la ville de Blagoevgrad. 
En 2007, sans estimation d’impact environnemental ni de compatibilité avec Natura 2000, est achevée la construction de ce téléphérique et le réaménagement de la piste de ski existante, au prix de la disparition de plusieurs dizaines d’ares de forêt. Alors que la station de départ du téléphérique dépasse les limites fixées dans le POS de la commune de Blagoevgrad, le terminus est fait sans permis de construire en vigueur. Le parquet est saisi du cas.
 

Malgré l’avertissement des ONG bulgares concernant l’illégalité de l’installation, en septembre 2008 le Premier ministre Sergueï Stanichev, en compagnie du ministre du Développement régional Assen Gagaouzov et du maire de Blagoevgrad Kostadin Paskalev, décide de prendre part à l’inauguration du téléphérique. Mais celui-ci tombe en panne, laissant l’éminent visiteur et ses compagnons suspendus en l’air pendant une demi-heure. Les appareils photo et les caméras des journalistes présents à l’évènement sont confisqués par les services de sécurité.

Selon le quotidien Sega (23/02/09), l’enquête menée par la police économique conclut au caractère illégal de l’installation mais – chose fréquente en Bulgarie – le parquet ne pourra pas mettre en accusation les coupables. Si l’homme d’affaire Iliya Rizov, propriétaire de la société Prima Invest qui a réalisé la construction, a fait usage de faux, la police n’a pas identifié le fonctionnaire auteur du faux. Il s’agit d’une lettre falsifiée de l’Inspection régionale de l’environnement et des eaux, laquelle certifie que le téléphérique ne nécessite pas d’estimation complémentaire d’impact environnemental.

Le 30 décembre 2009 le nouveau Premier ministre Boyko Borissov a inauguré le centre skiable Kartala à la station de ce même téléphérique où un an auparavant le précédent Premier ministre a été suspendu en l’air.



Ecrivez à vos Députées ou Députés européens
afin qu'elles ou qu'ils agissent concernant ce délicat dossier.


Source: France - Rila.


Date de création : 18/02/2010 08:39
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