Nouvelles
Les nouvelles antérieures sont consultables dans les Archives des nouvelles
LETTRE OUVERTE : LE PROSÉLYTISME DE LA CHASSE DANS LES ÉCOLES PUBLIQUES
À Crest, le 12 février 2015
Madame la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie
Mme Ségolène Royal
Hôtel de Roquelaure
246 Boulevard Saint-Germain
75007 PARIS
Objet : Le prosélytisme de la chasse dans les écoles publiques
Lettre ouverte
Madame la Ministre,
Notre collectif "Non aux chasseurs dans les écoles !", qui réunit plus de cinquante associations naturalistes, de protection de l'enfance, mais aussi des psychologues, des enseignants, des parents d'élèves, des écrivains jeunesse, des syndicats, des structures d’éducation à l’environnement… tous opposés à la présence des chasseurs dans l’école de la République, souhaite attirer votre conscience attentive sur les faits suivants.
Une convention est sur le point d’être signée entre la Fédération nationale des chasseurs, la Fédération nationale des pêcheurs et les Ministres de l’Écologie et de l’Éducation Nationale reconnaissant aux chasseurs la légitimité d’intervenir auprès des élèves des écoles primaires, afin de leur dispenser un enseignement visant leur éducation au développement durable, à la biodiversité et au respect de la nature.
Nous vous demandons de vous pencher sur les conséquences impactantes pour l’enfance d’une telle convention, à la lumière des arguments ci-après, que nous vous proposons d’examiner avec bienveillance. Il nous apparaît que notre responsabilité d’adultes est engagée quand la découverte de notre patrimoine naturel commun et de notre biodiversité par les enfants, est confiée à un lobby qui ne cache pas, comme il en fait mention dans toutes ses communications, ses intentions prosélytes. Sensée ouvrir l’esprit des enfants sur la nature, la signature de cette convention autorisera en fait un enseignement partial, dont le but avoué est de susciter l’engouement des plus jeunes pour la chasse.
Pour preuve parmi d’autres, un article de presse très récent (ci-joint) reprend les propos de chasseurs intervenus dans le cadre des nouvelles activités périscolaires : « nous avons accepté de venir parce que c’est important que les enfants aient une image juste du rôle des chasseurs ». Jusqu’à preuve du contraire, la chasse est un simple loisir qui n’a pas à être promu auprès des enfants en milieu scolaire. Et l’article de poursuivre : « La dernière séance portait sur le sanglier et les armes. Comment chasser en toute sécurité ? Quels sont les moyens de se protéger et de protéger les éventuels promeneurs ? Le maniement des armes… ». Un programme digne d’une séance de préparation au permis de chasser… D’autre part, la violence de l’actualité nous rappelle que le goût des armes n’a pas à être encouragé auprès de notre jeunesse.
Un enseignement neutre, impartial, objectif et bienveillant à l’égard de la nature, comme des enfants, est seul à même de permettre à l’élève d’acquérir une capacité d’analyse personnelle, et critique. C’est ce pourquoi le prosélytisme a interdiction de citer à l’école : il est illégal. Or, les acteurs cynégétiques colportent, le plus souvent, une vision biaisée de la nature. Ils diabolisent régulièrement les prédateurs dans les médias et détruisent, exploitent ou méprisent les animaux en fonction de leur propre intérêt, au détriment de l’intérêt général et de la biodiversité. La chasse est en outre une activité dangereuse qui peut se montrer très critiquable quant à ses conséquences sur la biodiversité. Elle ne doit pas interférer avec l’apprentissage des connaissances élémentaires enseignées dans les petites classes.
Cette convention interviendrait alors que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a tout juste salué les récentes mesures annoncées en matière d’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable. L’avis du CESE de décembre 2013 se prononçait lui-même en ces termes : « La découverte du monde vivant, de la nécessaire empathie avec les autres vivants, constitue un maillon essentiel de l’éducation première. », et préconisait l'élaboration d’une charte rappelant les principes pédagogiques et déontologiques s’imposant à tout intervenant extérieur à l'enseignement.
En 2010, une convention similaire a été signée mais son application présente des zones d’ombre : l’observatoire chargé d’assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la convention, et le comité scientifique chargé de veiller à la qualité pédagogique et scientifique des conventions locales (respectivement prévus par les article 9 et 10 de la convention) n’ont, à notre connaissance, pas été mis en place. Ces groupes d’études étaient pourtant l’unique garde-fou à un enseignement partial et orienté.
Au regard des enjeux écologiques actuels, l’éducation des jeunes au respect de l’environnement et à la connaissance de notre patrimoine naturel doit être confiée à des organismes spécialisés regroupés pour la plupart dans le Collectif Français pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable (CFEEDD) ou encore le Réseau National d’Éducation à l’Environnement et le Réseau École et Nature. Mais également des organismes tels que les réseaux territoriaux d’éducation à l’environnement (GRAINE par exemple), les réseaux d'associations naturalistes départementales (dont la LPO) ou encore le formidable réseau des clubs CPN. Leur vision globale des rôles de chaque animal dans les milieux naturels et les écosystèmes garantit à l’élève un apprentissage complet et objectif des connaissances actuelles relatives à la biodiversité et à la faune sauvage en particulier. Dans ce sens, ils assurent une vraie mission de service public et sont ainsi les plus à même à travailler en partenariat avec les enseignant, ceci de façon objective.
Aussi, par la présente, nous vous demandons de ne pas décider de cautionner l’intervention des chasseurs en milieu scolaire et de ne pas signer une telle convention. Nous nous tenons à votre disposition pour vous faire part de nos propositions concrètes pour sensibiliser nos jeunes citoyens à la découverte et au respect de notre patrimoine naturel.
Nous nous permettons de vous rappelez que notre collectif est largement représentatif, et que nous sommes avant tout animés par le besoin de prendre soin de l’enseignement que la République prodigue à nos enfants, notamment parce qu’ils seront la société française de demain, et qu’il en va ici de notre responsabilité d’adultes conscients et bienveillants.
Vous remerciant par avance de l'attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de nos sentiments respectueux.
Copie à
Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Pièces jointes :
- « Education Thiéfosse : Les chasseurs sont intervenus pour les nouvelles activités périscolaires », vosgesmatin.fr, 1er février 2015
- Dossier du collectif « Non aux chasseurs dans les écoles »
Source: ASPAS ( France ).
INFOS NATURE JUNIOR N°6
Composition et mise en ligne de la revue feuilletable Infos Nature Junior n°6 (janvier - février - mars 2015).
Les membres en règle de cotisation ont accès à la revue et au journal.
Demandez votre login/mot de passe à cpnbrabant.be.
Nous vous donnons rendez vous au prochain numéro de notre journal.
CONCOURS DE DESSIN
Bonjour,
Tu as de 8 à 16 ans et tu aimes la nature.
Tu aimerais faire partager ta passion à tes amis.
Rien de plus simple.
- Tu effectues un dessin concernant la Nature.
- Tu l'envoie par mail afin de faire connaître ton oeuvre.
- Son thème: Dauphin, mon ami.
- Nous placerons ton dessin et nous demanderons au public de voter pour celui qu'il aime.
- Ce concours est organisé afin de fêter notre 30ème anniversaire de notre Association.
Conditions de participation:
- Le concours est ouvert à tous.
- Nombre de dessin par participant: 1 maximum.
- Dessin: feuille A4.
- Date limite d'envoie: 29 Mai 2015.
- Age des participants de 8 à 16 ans.
- Chaque participant recevra une récompense pour son travail.
Alors, vite à vos crayons!
Date limite: 29 MAI 2015.
Bonne chance à tous.
INFOS NATURE JUNIOR N°6
Janvier - Février - Mars 2015
Notre journal "INFOS NATURE JUNIOR N° 6" est en préparation.
Il sera en ligne en Février.
Au Sommaire:
Il sera gratuit pour les établissements scolaires.
Il suffit de nous écrire afin de recevoir le login et le mot de passe.
Nous espèrons avoir répondu à vos questions.
|
Stage Nature - Congé Carnaval 2015
Nous organisons une journée pour les jeunes de 9 à 12 ans.
Thèmes: les oiseaux en hiver.
Groupe: 10 jeunes.
Date: Déterminée.
Si moins de 5 jeunes se sont inscrits, nous serons dans l'obligation d'annuler l'activité.
Prix 5 euros par enfant.
NOTRE REVUE " INFOS NATURE"
INFOS NATURE N°26 - Janvier Février 2015
Si vous êtes intéressé de lire notre Revue "INFOS NATURE" :
Il suffit d'être soit membre de soutien (10 euros), soit abonné (10 euros) ou soit être membre jeune
(6,20 euros).
Vous recevez un login et un mot de passe afin de pouvoir compulser les prochains numéros de notre revue.
Sans votre aide, nous ne pourrions plus édité notre revue en version numérique.
Nous vous remercions d'avance pour votre soutien.
Au Sommaire:
Editorial
Action Blaireaux en France
Le Keelbeek à Haren
Non aux massacres des renards (France)
Nourrir les Oiseaux en Hiver
La Rédaction
NON AUX MASSACRES DES RENARDS
Nous avons lancé une campagne pour la protection des renards - Région Wallonne.
Malheureusement, le Ministre wallon refuse.
Pour lui, il y a trop de renards….
Pire, dans un département français ( Oise) un Préfet lance un projet contre les renards.
Celui-ci désire que cette chasse soit pratiquer la nuit et de l'emploi d'une source lumineuse.
Cette pratique est interdite par la Convention de Berne.
Nous avons donc décider de placer le document de ce département et le texte de la Convention de Berne dans notre Revue afin de sensibiliser le public à la protection des renards dans tous les pays européens.
Le renard mange de 6.000 à 10.000 rongeurs par an.
Le fait de propager des faux bruits contre les renards démontre que nos politiciens ne connaissent pas les
moeurs de ces mammifères.
Sources: Préfecture de l'Oise.
La chasse au collet est l’une des techniques de chasse les plus simples.
Elle consiste à piéger un animal à l’aide d’un collet ne nécessitant qu’un fil métallique d’environ 50 cm de longueur.
Cette technique est aujourd’hui illégale dans la plupart des pays car non sélective et facteur d’une éventuelle longue agonie de l’animal.
En France, on autorise cependant les collets dits « à arrêtoir », afin d’empêcher tout étranglement et mutilation. Ces pièges sont homologués par arrêté ministériel après avis du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS). Ces pièges « collets à arrêtoir » sont autorisés dans le cadre de l’accord ANIPSC (Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté – AIHTS / agreement on international humane trapping standards), ratifié en 1998 par la France et par les autres Etats-membres de l’Union Européenne. Seuls, les piégeurs agréés sont autorisés à les utiliser uniquement pour « la capture du renard » (cf. art. 16 de l’arrêté ministériel du 29 janvier 2007 modifié relatif au piégeage). Ces pièges peuvent être tendus en coulée et doivent donc être posés entre 18 et 22 cm du sol pour assurer le piégeage sélectif du renard.
Bien évidemment, cette hauteur n’est qu’un leurre, car d’autres espèces animales empruntant les mêmes coulées que le renard se prennent inévitablement dans ces collets, notamment le blaireau qui ne relève plus du classement des espèces d’animaux « nuisibles » depuis 1988 et ne peut donc pas être piégé.
Selon le ministère de l’écologie et du développement durable, ces pièges ne provoquent pas de mutilations ou l’agonie de l’animal capturé !
Pourtant, nous avons constaté plusieurs cas, où l’animal n’est pas toujours pris au cou, le blaireau est alors enlacé au niveau du poitrail et les douleurs sont particulièrement atroces.
Le câble étant très fin, c’est un véritable fil à couper la peau qui s’enfonce dans la chair aux moindres mouvements de l’animal cherchant désespérément à s’échapper !
Ce blaireau avait de graves blessures sur le dos et avait les dents cassées à force de mordre le câble du collet !
En état de choc et d’hypothermie suite à une longue nuit d’agonie, il a succombé le lendemain. (Wildlife Rescue Opglabbeek)
Source: Association Meles.